La maîtrise de l’impact environnemental du numérique en santé est un enjeu incontournable du développement durable. 

Ce rapport s’inscrit dans le cadre des travaux de la cellule éthique du Numérique en Santé de la Délégation ministérielle au Numérique en Santé, du ministère des Solidarités et de la Santé, constituée par la mise en œuvre de l’action 2 de la feuille de route du numérique en Santé1 (et action 4 de la feuille de route réactualisée en 20202 ), l’un des 10 chantiers du plan Ma Santé 2022 annoncé par Agnès Buzyn en avril 2018.

La cellule éthique de la Délégation s’est mobilisée avec la contribution du Syntec Numérique, de la FEIMA, du Cigref, du Shift Projet, de l’Institut du Numérique Responsable, de la DINUM, du groupe VYV, de la Société Française de Santé Digitale, d’OVH, du MiPih, de France Assos Santé, et de nombreux experts de la société civile, pour élaborer un rapport qui apporte ainsi la première déclinaison sectorielle de l’impact environnemental du numérique.

Il propose trois principes d’action :

  • Une réflexion en profondeur sur nos besoins et une lutte contre tout forme de « numérique inutile ». C'est finalement moins la technologie en elle-même qui doit être questionnée que son emploi sous-optimisé, et parfois excessif, voire disproportionné, au vu des bénéfices recherchés (évaluation du rapport bénéfices / risques des services numériques de santé).
  • La pertinence des soins (éco-soin) comme levier de sobriété numérique car elle entraine mécaniquement une diminution du recours aux services numériques.
  • L’écoconception des services numériques de santé pour répondre aux besoins des utilisateurs, en utilisant le minimum de ressources informatiques et sans dégrader le service rendu, afin de minimiser l’impact sur l’environnement.

Il vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la santé numérique (qu’ils soient usagers du système de santé, patients, professionnels, éditeurs de logiciel, industriels) sur les impacts environnementaux des systèmes numériques et à proposer des éléments de réflexion sur la sobriété numérique appliquée aux secteurs de la santé, du social et du médico-social, dans la perspective d’actions concrètes. 

Il s’articule autour de six parties et comporte deux zooms et trois chapitres « Pour approfondir » visant à détailler certains points en vue d’une mise en application de la sobriété numérique.