C’est dans le cadre du salon numérique international « Viva Technology » (VivaTech), qui vient de clôturer sa deuxième édition à Paris, que le Président de la République a prononcé un discours fort sur l’entrepreneuriat et l’innovation qui doivent devenir l’aiguillon des grandes réformes à venir pour réussir la transformation numérique.  

Depuis plusieurs années, Syntec Numérique attire l’attention des pouvoirs publics sur l’ampleur de la vague de transformation que représente le passage à l’ère numérique pour notre pays tout en alertant sur l’inadéquation de nos systèmes d’éducation et de formation, d’un droit du travail insuffisamment agile, et d’une fiscalité décourageante pour l’innovation et l’entrepreneuriat.

Nous saluons tout particulièrement la mise en avant de l’esprit entrepreneurial dans ce processus de transformation et d’hyper-innovation, ainsi que le volontarisme politique au service de nos startups afin qu’elles puissent devenir les vecteurs de la croissance de demain.

A ce titre, nous ne pouvons que nous féliciter de la réforme de l’ISF qui ne pénalisera plus les fonds investis par les particuliers, dans les entreprises, les startups et l’innovation, et permettra au contraire de favoriser la prise de risque. Nous saluons également la réforme de la fiscalité du capital confirmée par le Président de la République dans la prochaine loi de finances, qui permettra, grâce à un prélèvement forfaitaire unique de 30 %, de revenir sur le régime dissuasif voté sous le quinquennat précédent qui a eu pour conséquence une fuite des capitaux et une pénalisation de l’investissement.

Comme l’a indiqué le Président de la République, il faut à la fois redonner des libertés de faire, de tenter, parfois d’échouer tout en créant de nouvelles protections qui soient adaptées au nouveau monde numérique, notamment en matière de protection des données personnelles ou de cybersécurité, afin de générer l’adhésion collective nécessaire.

Dans la mesure où les immenses enjeux du numérique ne peuvent être sérieusement traités qu’au niveau européen, Syntec numérique appellent de ses vœux la formalisation d’un marché unique numérique. Celui-ci doit permettre de relancer l’économie européenne en cessant de confiner les marchés en ligne dans leurs frontières nationales pour faire émerger des champions européens du numérique, seuls à même de concurrencer les grandes plateformes internationales.

La transformation numérique doit aussi aboutir à un changement de notre manière d’appréhender les enjeux sociaux. Ce ne sont plus les emplois qu’il faut protéger dans le cadre d’une économie statique mais ce sont les individus qu’il convient de préparer aux changements extrêmement rapides d’une économie en mutation, grâce à la refonte en profondeur du système de formation professionnelle. 

Quand près de 30 millions d’actifs seront appelés à s’approprier de nouvelles compétences pour se reconvertir ou s’adapter à de nouveaux usages et à de nouveaux services, notre système de formation professionnelle devra permettre à chacun de sécuriser son parcours. Notre proposition d’un compte épargne-formation universel piloté numériquement par chaque individu nous semble à ce titre l’outil indispensable.

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Godefroy de Bentzmann, Président de Syntec Numérique : « Nous partageons totalement le diagnostic du Président de la République sur l’ampleur que représente la transition numérique pour notre société. C’est bien un défi auxquels sont confrontés nos modèles, économiques et sociaux. De leur correcte « mise aux normes » numérique dépendra l’évolution vers un nouveau modèle de croissance serein et accepté par tous. »
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