La croissance des besoins en énergie est à l’évidence l’un des grands enjeux du XXIe siècle. Il est urgent de rechercher d’autre sources d’énergie et, conjointement, d’optimiser nos consommations.

La croissance des besoins en énergie est à l’évidence l’un des grands enjeux du XXIe siècle. Il est urgent de rechercher d’autre sources d’énergie et, conjointement, d’optimiser nos consommations. Le secteur des TIC doit gérer une croissance exponentielle du nombre de données et des besoins de traitement.

Toute l’industrie investit dans des technologies et des processus à même d’accompagner ce mouvement, à la fois en termes économiques – pour diminuer les coûts et augmenter l’accès à l’information du plus grand nombre –, technologiques – afin de garantir rapidité, sécurité, intégrité des données – mais aussi environnementaux – maintien des émissions carbone.

L’émergence du Cloud computing permet d’industrialiser l’IT dans un optique de réduction des coûts de la données (transmission et traitement). Public, il entraîne la construction de datacenters géants (dont certains dépassent la superficie de plusieurs stades de football).

Privé, à l’échelle de l’entreprise, ils concentrent de plus en plus les ressources serveurs. Dans ce contexte, les datacenters représentent une brique-clé de ces évolutions, poussant non seulement l’économie partenariale dans les investissements futurs entre les acteurs habituels des TICs mais aussi avec les champions de l’énergie en favorisant les consommations d’énergie renouvelables et les modèles de consommation optimisée.

Ils constituent aussi une opportunité d’économie d’énergie importante. Car, si réunir des serveurs dans des centres de calcul concentre les phénomènes d’échauffement et de consommation énergétique, cela facilite aussi toutes les mesures d’optimisation et les possibilités de mieux mesurer, contrôler et diminuer les ressources énergétiques nécessaires.

La virtualisation tend à rationaliser l’utilisation des serveurs, en concentrant quand c’est possible plusieurs serveurs virtuels sur un serveur physique. C’est une première étape significative d’économie d’énergie. La collaboration des différents acteurs qui optimisent l’ensemble des composants pour limiter au maximum la consommation des composants et des serveurs en est une seconde.

Les alternatives de refroidissements, l’optimisation de l’espace sont autant d’actions et de pistes pour limiter la consommation énergétique de ces centres de traitement.

Les opérateurs de datacenters géants ouvrent la voie de cette réflexion. Lorsque l’on parle de 100000 serveurs, une réduction de la consommation, même minime, de chacun de ces serveurs prend tout de suite du sens, en terme de coût, d’économie d’énergie et d’émission de CO2 . Mais prenons bien conscience que cet impact, même s’il apparaît mineur sur un «petit» datacenter de quelques dizaines de serveurs, est du même ordre de grandeur si l’on additionne l’ensemble de ces «petits» datacenters à l’échelle globale…

Savoir s’inspirer de ces fermes de données géantes et de leurs innovations est l’un des moyens les plus efficaces dans cette démarche. Les PUE (Power Usage Effectiveness) ont été diminués significativement ces derniers mois (de 1,8 à 1,1 environ). Ces progressions montrent qu’en allouant réflexions et analyse, les ingénieurs réussissent à repousser les limites de l’optimisation.

Ce nouveau volume a pour objet de présenter l’état de l’art ainsi que les perspectives à court et moyen terme. Il est conçu pour les décideurs informatiques qui souhaitent mettre en œuvre une démarche de Green IT en optimisant leurs ressources serveurs.

Ces approches, mises en œuvre aussi bien sur les serveurs eux-mêmes que dans les salles ou containers les hébergeant, devraient profiter à toute la profession. Rien n’interdit de penser que dès demain de petits datacenters soient gérés comme des mini container en «freecooling» avec un PUE digne des datacenters les plus modernes.

 

Des data centers gérés comme des mini container en freecooling

Ce livre vert se propose d’accompagner cet élan en informant et en ouvrant la voie au plus grand nombre. Il bénéficie des apports complémentaires des divers acteurs du Syntec Numérique dans le groupe de travail Green IT que je remercie vivement pour leur engagement et leur collaboration.

Une vue sur la réglementation et ses évolutions possible et souhaitées (cf. le Livre Vert sur le management des gaz à effet de serre), permettra au lecteur de faire le pont entre la volonté de l’entreprise d’œuvrer dans le sens du développement durable et le cadre légal qui, de mois en mois, s’affine au regard des contraintes de santé, d’environnement et d’énergie. Que cette lecture vous soit agréable, instructive et nous l’espérons source d’inspiration pour vos datacenter et leurs optimisations.