Face à la pénurie de talents en matière de sécurité numérique et à la nécessité d’améliorer la professionnalisation des profils, Syntec Numérique a fait appel à l’OPIIEC* - observatoire de la Branche -, qui a mandaté le Cabinet EY, afin d’analyser les besoins en formation et en compétences dans la filière cybersécurité.

Publiée en juin, l’étude, réalisée avec l’appui de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), avait pour principaux objectifs de :

 

  • faire un état des lieux qualitatif et quantitatif des besoins en recrutement et en compétences dans les entreprises de la Branche, le tout selon les catégories de métiers ;
  • effectuer un bilan qualitatif et quantitatif des compétences attendues par les entreprises de la Branche en matière de cybersécurité à court et moyen terme ;
  • évaluer l’offre de formation initiale et continue existante en France notamment dans l'enseignement supérieur ;
  • mettre en perspective les compétences attendues avec l’offre de formation initiale et continue actuelle et son développement prévisionnel sur 3 et 5 ans ;
  • mesurer les impacts sur les emplois existants et les organisations (évolutions législatives et réglementaires).

 

Après avoir constaté que l’offre de formation en cybersécurité est diversifiée et en adéquation avec les besoins quantitatifs et qualitatifs des entreprises, l’étude identifie trois enjeux prioritaires :

 

  • accroître l’attractivité et la visibilité de la filière cybersécurité pour les étudiants et les jeunes professionnels ;
  • faciliter l’orientation et l’accès des lycéens et étudiants aux formations en cybersécurité ;
  • accompagner la mobilité professionnelle et la montée en compétences des salariés vers les métiers de la cybersécurité.

 

L’étude propose une cartographie des métiers et recense plus de 500 formations longues, dispensées par des établissements d’enseignement supérieurs, et courtes, dispensées par des organismes de formation continue. Elle établit les constats suivants :

 

  • une pénurie de candidats ;
  • des carrières dans la cybersécurité encore peu connues vis-à-vis du grand public ;
  • des métiers méconnus et réduits à la dimension technique ;
  • un taux de remplissage des formations initiales qui questionne le niveau d’attractivité de la filière ;
  • des canaux de recrutement divers ;
  • des initiatives remarquables sur lesquelles capitaliser ;
  • l’évolution des compétences demandées par les entreprises ;
  • une offre de formations en cybersécurité large mais peu lisible ;
  • des difficultés de recrutement externes qui conduisent à renforcer les mobilités internes ;
  • une sensibilisation encore insuffisante des dirigeants d’entreprises et des DRH.
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« La cybersécurité constitue une filière dynamique et en croissance avec 24 000 emplois pour la branche, soit 3 % des effectifs totaux. La pénurie des talents en matière de cybersécurité risque de s’intensifier dans les prochaines années. Tout doit être fait pour résorber cette pénurie et accroître l’attractivité de la cybersécurité. A cette fin, Syntec Numérique, via le comité Cybersécurité, va poursuivre et multiplier ses actions à la lumière des préconisations formulées par cette étude. Il appelle également l’ensemble des acteurs à prendre connaissance de cette étude et à œuvrer à la concrétisation de ces axes de travail », commente Jean-Paul Alibert, président du Comité Cybersécurité de Syntec Numérique.
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